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Santé : quel cursus pour remplacer la PACES ?

par LEQUEUX Brice

La suppression de la PACES, première année commune aux études de santé, est prévue pour 2020. Désormais, trois voies différentes vous permettront d’accéder aux études de médecine, pharmacie, odontologie ou sage-femme, selon un projet de décret dont la parution est prévue prochainement.

Tout d’abord, les étudiants pourront opter pour une première année de l’enseignement supérieur avec une majorité d’enseignements en santé, désignée par les doyens comme « le portail Santé ». Ils n’auront plus la possibilité de redoubler.

Intégrer une licence (de droit, de biologie, de mathématiques, d’histoire…) en optant pour « des mineures en santé », voici un second parcours possible. Les étudiants en L1, L2 ou bien en L3, pourront se présenter aux épreuves d’admissibilité pour intégrer la deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie (dentaire) ou sage-femme (maïeutique). « Ceux qui n’ont pas passé le cap de la sélection en »portail Santé« et qui ont été réorientés, peuvent ainsi avoir une deuxième chance », souligne Maxime Tournier, vice-président de l’ANEMF (association nationale des étudiants en médecine de France) chargé de l’enseignement supérieur.
Cette voie permettra de recruter des profils diversifiés. « La sélection s’opérait jusqu’à présent sur la capacité à apprendre et à recracher par cœur des données scientifiques qui ne servent jamais après, reprend Thomas Mesnier. Certes, il est important d’avoir de solides bases en sciences. Mais des profils plus littéraires, humains qui seront peut-être moins des têtes en mathématiques, auront tout autant les capacités relationnelles nécessaires à la médecine ».

Troisième possibilité : les formations paramédicales conduisant à un titre ou diplôme d’état d’auxiliaire médical de trois ans, comme les écoles d’infirmiers par exemple.
Chaque université dispensant les filières de santé proposeraient « un accès par au moins deux formations ». Les contenus des parcours de formation de ces filières et les modalités d’évaluation devraient être fixés par arrêté cet automne. Quant au nombre de places ouvertes en deuxième année de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie, il sera déterminé par les universités et les agences régionales de santé. « Globalement, le nombre de médecins formés sera augmenté de 15 à 20% », confirme Thomas Mesnier. »